Aujourd'hui, j'ai travaillé sur Morgane. Je suis allée chercher son bâton de magicienne... heu... Bon, d'accord... En fait, nous sommes allés pique-niquer...
Mais j'ai quand même trouver le bâton de Morgane... C'est vrai, je n'ai pas beaucoup avancé sur l'ourlet de la cape, mais ça viendra.
Je n'ai cependant pas perdu mon temps. Je me suis attaquée à une autre poupée.
Naissance d'une poupée
Depuis longtemps elle mûrissait dans un coin de mon esprit. Depuis que j'avais relevé le défi de Jezebel en fait.
Comme d'habitude, elle est née d'une rencontre entre une poupée et un personnage. Elle a failli être la poupée gothique qui est devenue en fin de compte Jezebel.
Inspirée du personnage à la fois réel et mythique de Erzébet Báthory, elle réunit mon goût pour le costume historique et l'imaginaire.
Erzébet
La poupée :
le maquillage déjà gothique ne nécessitera qu'une petite retouche au niveau du coin de l'oeil.
Le personnage historique :
née en 1560 et morte en 1614, la Comtesse Erzébet Báthory a vécu pendant la Renaissance.
Cela tombe bien, c'est l'une -sinon LA - de mes périodes préférées.
Le costume sera donc d'inspiration Renaissance, tout en conservant une touche de fantasy et de gothique.
De A...
Commençons par le commencement... Les patrons.
La séance d'aujourd'hui concerne la robe de dessous. Je voulais quelque chose de fluide, assez éloigné des vêtements engoncés de l'époque. Quelque chose qui tire plus vers le gothique de la fin du Moyen-Age. D'ailleurs, on le voit sur le portrait, la mode hongroise est apparemment moins géométrique et moins "triangulaire" que la mode élizabéthaine, à laquelle on fait le plus souvent référence quand on parle de Renaissance.
La chemise sera taillée selon le modèle d'une robe du Moyen-Age. Ce qui n'est pas si anachronique, vu que les chemises ont très peu évolué depuis la tunique en T et qu'on les porte encore au XVI° Siècle, voire au XVII° Siècle.
Je renonce au vertugadin, que l'Erzébet du portrait semble ne pas porter. (j'ai plutôt l'impression qu'elle porte à la place plusieurs jupons pour donner du gonflant. Je n'en mettrai pas non plus. Je préfère conserver une ligne plus souple.)
La chemise, donc, noire comme de bien entendu, sera l'un des éléments constitutif, la base même du costume.
Je sais, il manque un bout de page... Je remédie à cela dès demain... Du moins je vais essayer.
Tiens, j'ai oublié l'échelle, d'ailleurs : 2 carreaux = 1 cm
On taille dans la pliure du tissu un devant et un dos. Ne pas oublier d'ajouter entre 0.5 et 1 cm pour les coutures. On coud les épaules. Pour bien faire on coud aussi les côtés, mais moi je préfère d'abord coudre les manches aux emmanchures ouvertes, c'est plus simple. Un coup de ciseaux dans le dos, presque jusqu'à la taille pour pouvoir passer la robe. On taille ensuite un empiècement à la forme de l'encolure et de l'ouverture du dos, qu'on coud endroit contre endroit avant de le retourner sur l'envers de la robe. On repasse, puis on ferme la robe derrière par un laçage.
Pour l'ourlet du bas, soit on est expert(e) et on sait faire les ourlets arrondis sans faire de petits bourrelets et autres plis disgracieux - à la machine "il suffit" de coincer le bord du tissu dans l'encoche du pied et ça suit la ligne de coupe tout seul... normalement... Soit on triche... On surfile le bord de l'ourlet avec un point à broder. Ou bien on brode à la main le bord de l'ourlet, avec un point de bourdon par exemple.
Les manches : le côté Renaissance de la robe réside dans les manches. Comme celles du portrait.
Idem... je revois ça demain. D'autant que le patron du poignet est faux. Il fait le double en longueur pour pouvoir le doubler.
2 carreaux = toujours 1 cm.
Une fois la manche taillée, marquer le pli pour répérer le milieu. Froncer -avec deux fils de fronce, c'est plus pratique, ça fait des fronces plus régulières- les deux bords de la manche : celui des emmanchures et celui du poignet. Coudre le poignet à la manche, puis la manche à la robe en se basant sur le milieu de la manche qui correspond à la couture de l'épaule. Coudre les côtés des manches l'un à l'autre et les côtés de la robe.
Les explications en photos -ou en dessins- quand j'en serai à la réalisation du costume. Ce sera plus clair.
La prochaine séance : Un bustier Renaissance, ou comment trafiquer un patron tout ce qu'il y a de plus simple en du Janet Arnold...